Hydromorphologie

Hydromorphologie

L’hydromorphologie fluviale s’intéresse principalement à l’étude des processus physiques contrôlant le fonctionnement des cours d’eau et des formes qui en résultent. Ces paramètres influencent la biologie dans les cours d’eau.

Les cours d’eau s’inscrivent dans un cadre physique naturel, qui est différent selon la région traversée. Ce cadre, soumis aux changements globaux, conditionne certaines caractéristiques du cours d’eau, morphologiques et physico-chimiques principalement. La biologie, élément évaluateur de la qualité écologique depuis la mise en place de la Directive Cadre sur l’eau, est influencée par ces différents paramètres.

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Les activités humaines, interviennent dans ce système et entrainent des altérations physiques et des altérations chimiques des milieux aquatiques.

La Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) a pour objectif d’atteindre le « bon état écologique » pour l’ensemble des masses d’eau continentales d’ici 2015. Pour sa mise en œuvre, deux phases : diagnostic et restauration.

L’évaluation de la qualité des milieux aquatiques s’est longtemps basée sur la qualité chimique de l’eau. Cet outil a, dans un premier temps, constitué un élément efficace pour les actions de restauration. Il a progressivement été complété par une évaluation de la qualité biologique représentée par un assemblage d’espèces présentes dans le milieu. Cependant, les différentes actions de restauration menées concernant la chimie n’ont pas toujours abouti à une amélioration de la réponse biologique. Il a donc fallu s’intéresser à d’autres paramètres susceptibles d’influencer de manière significative la vie dans les cours d’eau : les êtres vivants sont fortement dépendants de l’habitat physique dans lequel ils se trouvent. La morphologie du cours d’eau conditionnée par sa dynamique impulsée par l’hydrologie, est donc une composante essentielle du système.

L’atteinte du « bon état écologique » au sens de la DCE repose donc également sur la conservation, voire sur la restauration, de la dynamique naturelle des cours d’eau. Cette dynamique lorsqu’elle existe, permet la construction, l’entretien et la régénération des habitats des communautés aquatiques.Il est donc nécessaire de pouvoir évaluer l’état de ces processus, les éléments susceptibles de les perturber, pour les relier avec les incidences sur la biologie afin de se donner les moyens d’atteindre les objectifs visés par la DCE.

Le Pôle hydroécologie des cours d’eau Onema INRAE de Lyon développe un outil original nommé SYRAH_CE[1] qui permet dans un premier temps de décrire le cadre physique dans lequel évoluent les cours d’eau puis de prendre en compte les pressions anthropiques et ce, à différentes d’échelles.

L’objectif visé est de permettre ensuite de relier l’état écologique évalué dans les cours d’eau aux pressions anthropiques s’exerçant dans le bassin versant afin, entre autres :

  • de fournir des éléments pour prédire l’état des masses d’eau qui ne sont pas suivies,
  • de fournir des éléments opérationnels pour mettre en place des opérations de restauration à des échelles efficaces,
  • de prédire l’effet des différentes mesures de restauration prévues.

 Les documents fondateurs expliquant la démarche SYRAH_CE, une partie des données géographiques, les productions du Pôle hydroécologie des cours d’eau Onema INRAE de Lyon sur ces sujets sont disponibles à l’adresse : https://hydroeco.cemagref.fr/

Date de modification : 26 juillet 2023 | Date de création : 05 juillet 2023 | Rédaction : Chrisitian CHAUVIN